En séjour à Kisangani dans la province de la Tshopo pour l’inauguration de l’aéroport international de Bakonga, le chef de l’État Félix TSHISEKEDI a, lors de son meeting face à la population locale le mercredi 23 Octobre 2024 annoncé la mise en place dès l’année prochaine d’une commission qui pourra travailler sur la révision de la constitution.
Une annonce qui ne fait que susciter des réactions dans l’opinion. Certains observateurs et acteurs sociopolitiques jugent d’inopportune cette démarche, en estimant que la constitution ne bloque en rien l’amélioration des conditions de vie des congolais et le développement du pays.
Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement n’a pas voulu garder son silence face à ce projet de vouloir réviser la constitution. Quelques heures après l’annonce du chef de l’État à Kisangani, cette structure citoyenne a dans un communiqué rendu public ce jeudi 24 Octobre dénoncé cette attitude du président de la république, qui est à son dernier mandat.
» Nous la Lucha nous disons non à la révision de la constitution, Félix Tshisekedi a prêté sermant en 2019 où il a rassuré la population le respect de cette constitution. Il faut signaler qu’il est à son dernier mandat. Nous disons que s’il veut un nouveau mandat, ça ne sera pas possible «
La LUCHA demande plutôt à Félix TSHISEKEDI de se concentrer sur les problèmes de la population de cette partie du pays, notamment la rénovation du barrage hydroélectrique de la Tshopo ou encore la réhabilitation et l’asphaltage de la route nationale № 4 (Kisangani-Bunia.)
» Les priorités des congolais aujourd’hui c’est mettre fin à la guerre, trouver une solution à la grève des enseignants ou encore la lutte contre l’insalubrité dans la capitale congolaise », a déclaré la LUCHA
Cette structure citoyenne craint que cette démarche de vouloir réviser la constitution ne conduise le pays dans une crise sans précédent.
« Modifier la constitution pourrait conduire à des soulèvements populaires et ça va fragiliser le pays, voilà pourquoi nous demandons au président de la république de ne pas hasarder avec cette démarche », ajoute la LUCHA.
Notez qu’à Kisangani, le chef de l’État Felix TSHISEKEDI est accompagné par une forte délégation, notamment le chef d’État major général des FARDC, des membres du gouvernement central et bien d’autres.
Elie RUMBO