Les travaux des états généraux de la justice qui se tenaient dans la capitale Kinshasa depuis le mardi antérieur ont été finalement clôturés ce samedi 16 Novembre 2024 et non le 13, comme prévu.
Selon le ministre de la justice, Constant MUTAMBA, la clôture de ces travaux avait été reportée, afin de permettre aux participants de finaliser leurs travaux en ateliers, mais aussi d’approfondir les propositions de réforme.
Les participants venus de toutes les provinces du pays ont travaillé sur plusieurs questions ayant trait aux multiples défis auxquels fait face la justice congolaise. Ils ont ensemble identifié tous ces défis et ont proposé des réformes.
Même si la majorité des participants jugent satisfaisant le travail abattu et attendent des grandes reformes, en tenant compte de différentes propositions, les magistrats de la RDC ne voient pas les choses dans ce sens.
Dans un communiqué de presse rendu public le 11 Novembre dernier, les syndicats des magistrats de la RDC, notamment le Syndicat Autonome des Magistrats du Congo, la Justice Indépendante (JUSI), le Syndicat Chrétien des Magistrats du Congo et le Syndicat des Magistrats du Congo ont exprimé leurs inquiétudes.
Dans ce document, les syndicats des magistrats révèlent que plusieurs irrégularités ont été notées dans l’organisation desdits travaux. Ces derniers condamnent le fait que le conseil supérieur de la magistrature, organe de gestion du pouvoir judiciaire et les autres acteurs majeurs de la justice n’ont pas été associé dans l’organisation des présents travaux.
Ils denoncent aussi la pléthore de participants estimés à plus de 3.500, dont la majorité ont été recrutés, selon eux parmi les étudiants et les militants des partis politiques. A cela s’ajoute la très faible prise en charge des participants, en particulier les magistrats.
Dans leur document, les syndicats des magistrats ont signifié leurs inquiétudes quant à l’atteinte des objectifs fixés. Ils rappellent que seulement 0,8 % des 350 recommandations des états généraux de 2015 avaient été mises en œuvre, ce qui laisse à croire qu’il sera aussi difficile de concrétiser les résolutions actuelles.
Pour rappel, ces états généraux de la justice avaient comme thème « Pourquoi la justice congolaise est-elle malade? Quelle thérapie face à cette maladie ? »
Crispin MURHULA