Dans le groupement de Mudusa, territoire de Kabare, la situation des familles déplacées et retournées devient alarmante. Confrontées à une pénurie de nourriture et à un accès quasi inexistant à l’eau potable, elles vivent dans des conditions de plus en plus précaires, aggravées par l’escalade des conflits armés dans la région.
Sur le terrain, les témoignages sont poignants. « L’eau ne coule plus dans les sources ni dans les bornes-fontaines. On a du mal à boire, à cuisiner, à vivre », confie un père de famille, visiblement épuisé.
Cette crise hydrique s’ajoute à une insécurité alimentaire qui frappe durement les foyers, notamment ceux hébergés dans des familles d’accueil où le nombre de personnes dépasse souvent la dizaine.
La prise en charge devient insoutenable. De nombreux adultes ont perdu leur emploi depuis l’intensification des violences, laissant les familles sans revenus et incapables de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires.
Selon les informations recueillies, Nyangulube bénéficie encore d’un accès partiel à l’eau potable, tandis qu’à Bwenda, l’approvisionnement est totalement interrompu. Cette inégalité territoriale accentue les tensions et expose les populations à des risques sanitaires majeurs.
Face à cette situation dramatique, les déplacés lancent un appel urgent aux organisations humanitaires pour une intervention rapide. Ils réclament une aide en vivres, en eau potable et en soutien logistique afin de surmonter cette période de crise.
✍️ Antonius BAFUNYEMBAKA