La question des immunités parlementaires du député Matata Ponyo a une nouvelle fois animé les échanges à l’Assemblée nationale ce mercredi 7 mai.
Une motion incidentielle portée par le député Alfred Dibandi a interpellé le président de la chambre, Vital Kamerhe, l’exhortant à saisir d’autres institutions afin de faire respecter le Parlement et garantir la protection des élus.
Vital Kamerhe, après plusieurs interventions, a annoncé qu’il rencontrerait DIEUDONNÉ KAMULETA, Président de la Cour Constitutionnelle, afin d’obtenir des éclaircissements sur le statut juridique du député Matata Ponyo.
[Le Président de la Cour Constitutionnelle devait me rencontrer, il ne l’a pas fait.
Moi je vais partir vers lui. Il peut, au-delà de sa lettre, me fournir d’autres explications pour que je comprenne comment la Cour Constitutionnelle peut bypasser les immunités de l’honorable Matata , a affirmé Vital Kamerhe.]
En soutien à sa démarche, il a évoqué plusieurs cas de jurisprudence, notamment les dossiers Salomon Kalonda et Donald Trump, rappelant que lorsque Salomon Kalonda avait été arrêté par la Haute Cour militaire, cette dernière s’était déclarée incompétente dès lors que son statut de sénateur avait été validé.
Si de nombreux députés ont plaidé en faveur du respect des immunités parlementaires, une voix discordante s’est fait entendre : celle du député de l’UDPS Daniel Aselo.
Ce dernier a estimé que Vital Kamerhe, en sa qualité de président de l’Assemblée nationale, ne devait pas s’impliquer directement dans l’affaire Matata Ponyo.
Il lui recommande de consulter les juristes du bureau avant de prendre position.
Toutefois, la plénière s’est montrée peu réceptive à cette position.
L’exigence des députés reste claire : ils attendent de Vital Kamerhe qu’il veille à la sécurité et à la protection des élus.
Merci BYAMUNGU