L’organisation Santé et Développement, SAD en sigle, une organisation dévouée à apporter des réponses humanitaires et contribuer à appuyer le développement dans les communautés, s’engage à multiplier ses activités dans les provinces du Nord et du Sud Kivu, pour cette nouvelle année 2025, mais aussi à mener plus des plaidoyers pour trouver des financements, afin de subvenir aux besoins des populations des provinces du Maniema et de Tanganyika.
Dans une conférence de presse tenue dans la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud Kivu, le lundi 30 Décembre 2024, la délégation de l’organisation SAD a peint un tableau brillant de ses réalisations au cours de l’année 2024, dans ses différents domaines d’intervention.
Dans son mot, le directeur pays de l’organisation Santé et Développement, le docteur De Joseph KAKISINGI a fait savoir que SAD a un focus sur les urgences humanitaires, la santé/ nutrition, la sécurité alimentaire ainsi que sur le développement à base communautaire.
Il a ajouté que son organisation a été créée dans un contexte de guerre, afin de recevoir et d’encadrer les déplacés en particulier et les femmes ainsi que les enfants qui fuyaient les affrontements à l’intérieur du pays, la RDC.
« 10 ans depuis sa création, une organisation devenue très professionnelle grâce à un parcours progressif et un processus de maturation à travers plusieurs processus de renforcement des capacités, entre autre, le programme Together, qui nous a permis d’acquérir des capacités très professionnelles. Et aujourd’hui on a un staff hyper formé et hyper compétent, chacun dans son domaine. Nous sommes une organisation capable de donner des réponses humanitaires et de développement de meilleures qualités » a dit le docteur De Joseph KAKISINGI.
Et d’ajouter, « Nous avons un personnel de qualité parmi lequel : 5 médecins, 3 ingénieurs, 2 techniciens en développement rural et en environnement, un spécialiste en santé publique, des nutritionnistes, des financiers qui ont fini leurs études universitaires, 2 chargés de communication et une équipe chargée de protection, formée dans la prise en charge des victimes des violences sexuelles. Cette équipe a une connaissance sur le processus pour l’intégration et l’accompagnement communautaire de ces dernières »
Selon le docteur KAKISINGI, l’expérience qu’a le personnel de l’organisation SAD lui a permis de circonscrire les domaines d’intervention, dont les urgences humanitaires, la santé, la santé mère-enfant, la santé mentale, la nutrition, la sécurité alimentaire et la réponse multisectorielle.
Celui-ci a indiqué en outre que SAD travaille dans l’inclusion avec des partenaires comme CBM, pour les personnes vivant avec handicap et pour d’autres catégories de personnes vulnérables, afin d’apporter des réponses appropriées à leurs besoins.
Pour sa part, le Chargé de programme au sein de l’organisation SAD, le docteur Potinfe ISANDA a fait savoir que cette dernière a 4 approches innovantes qu’elle utilise pour arriver à révolutionner l’apport de l’aide humanitaire, en respectant bien sûr les principes humanitaires et la philosophie de SAD basée sur l’approche de la localisation de l’aide humanitaire. Selon lui, Il s’agit entre autres de la réponse menée par la communauté. A ce stade, les communautés sont utilisées comme expertes dans la réponse aux problèmes qu’elles subissent.
Ici, SAD donne la possibilité financière et technique à ces communautés, en mettant en valeur leur connaissance.
SAD utilise également l´approche d´action humanitaire anticipatoire, comme approche, par la mise en place des actions qui préviennent les catastrophes et preservent les vies humaines.
Celui-ci renseigne par ailleurs que SAD a mis aussi en place une approche de proximité, utilisée dans la santé mentale et qui consiste à immerger les spécialistes formés dans les communautés et structures, afin de rapprocher les soins des communautés pour ce qui concerne la problématique de la santé mentale. Ceci réduit la stigmatisation liée à la maladie de la santé mentale et réduit le coup lié à la prise en charge de celle-ci.
Prenant la parole, Samy USACHI, chargé de suivi, évolution, apprentissage et recevabilité au sein de SAD est passé en revue les différentes réalisations de son organisation. Selon lui, dans le domaine de la santé, SAD est intervenue plusieurs fois au Sud kivu et au Nord Kivu, dans la prévention des violences sexuelles et basées sur le genre.
Pour prévenir les violences sexuelles et basées sur le genre, plus de 150 lampadaires ont été installés dans les différents coins du camp des déplacés de BULENGO, dans la province du nord Kivu, un site situé dans une zone à haut risque, suite aux violences sexuelles et basée sur le genre. A cela s’ajoute plus de 4 500 lampes solaires qui ont été distribuées aux ménages dans le camps.
S’agissant de la santé, surtout de proximité, USACHI signale que plus de 3600 consultations ont été réalisées pour réduire la stigmatisation chez les personnes supposées ne pas avoir un mental qui fonctionne bien. Toutes ces actions ont été réalisées dans la ville de Bukavu, à travers les 10 structures sanitaires, mais aussi dans la Ville de Kamituga en territoire de Mwenga.
Parlant de la nutrition pour l’année 2024, SAD a pris en charge plus de 425 enfants malnutris dans différents territoires du Sud kivu, notamment Mwenga, Kalehe et une partie de Fizi. Notez que SAD a joué aussi un rôle important dans la prévention contre la Covid 19 et Mpox , à travers la mise en place de brigades anti maladie.
Signalons que dans son approche menée par les communautés, SAD a appuyé plus de 156 organisations à base communautaire.
Rappelons que le docteur De Joseph KAKINGI, grâce à sa bravoure et son courage est devenu le président du comité de pilotage du programme Together en RDC, une structure qui est un réseau qui regroupe 40 pays à travers le monde.
Il est également Lead du Conseil National des Foras des ONG Humanitaires et Développement, CONAFOD en cigle.Les actions de cette organisation sont menées grâce à l´appui financier des partenaires tel que COLIBRI, DKH, CBM, l’ambassade de l’Allemagne en RDC et bien d’autres.
Prisca BYAMUNGU