Le Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands Lacs (PICAGL) a clôturé avec succès sa première phase dans les provinces du Sud-Kivu et Tanganyika, en République Démocratique du Congo.
Malgré des défis considérables, le projet a surpassé ses objectifs dans plusieurs domaines clés, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et à la prospérité économique des communautés rurales.
La campagne de vaccination contre la peste des petits ruminants et le charbon symptomatique a permis d’immuniser 146 117 petits ruminants et 141 161 bovins. Bien que n’atteignant pas les objectifs initiaux en raison de l’inaccessibilité de certaines zones et d’autres contraintes, le projet s’engage à poursuivre les vaccinations dans les phases ultérieures. Des vaccins contre la brucellose, la fièvre de la vallée du Rift, la fièvre Awa aftese, la dermatose nodulaire contagieuse et la péripneumonie contagieuse bovine seront également administrés.
Le PICAGL a largement dépassé ses objectifs de production de manioc, avec des agriculteurs récoltant en moyenne 25 tonnes par hectare, contre 14 tonnes initialement prévues.
Cela a été possible grâce à l’introduction de six nouvelles variétés de manioc à haut rendement et résistantes aux maladies, ainsi qu’à la formation et au soutien apportés aux agriculteurs. Le projet a également contribué à la création de 280 entreprises de jeunes entrepreneurs dans la chaîne de valeur du manioc.
Dans la chaîne de valeur du riz, le PICAGL a permis aux agriculteurs de quintupler leur production moyenne, passant de 1 tonne à 5 tonnes par hectare, grâce à l’introduction de nouvelles techniques culturales et de semences améliorées. Le projet a également soutenu l’aménagement de périmètres rizicoles par les communautés pour assurer une production toute l’année.
Le secteur de l’élevage n’a pas été oublié par le projet.
Le taux de mortalité des bovins a été réduit de 10% à 2%, tandis que la production laitière par vache a triplé, passant de 500 litres à 1 500 litres pendant la période de lactation. Ces améliorations sont dues aux efforts du projet dans la lutte contre les maladies animales, l’amélioration de l’alimentation du bétail et l’appui à l’insémination artificielle.
Pour ce qui est de la réhabilitation des infrastructures : le PICAGL dit avoir contribué énormément au désenclavement des communautés rurales.
Le PICAGL a achevé la réhabilitation de 269 km de routes de desserte agricole, facilitant ainsi l’accès aux marchés et aux services pour les communautés rurales.
En sommes, ce projet a démontré un impact positif remarquable sur la sécurité alimentaire, les revenus des agriculteurs et le développement des infrastructures dans les provinces du Sud-Kivu et Tanganyika. La clôture de sa première phase marque une étape importante, mais le projet continuera à soutenir les communautés rurales dans la réalisation de leur plein potentiel agricole et économique.
Franklin Kasi M.