D’une prison de Dakar au fauteuil présidentiel, Bassirou Diomaye Faye incarne le pari victorieux du charismatique opposant sénégalais Ousmane Sonko, qui avait désigné son frère d’armes politique comme son suppléant.
Le vainqueur de la présidentielle au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a assuré lundi que son pays resterait « l’allié sûr et fiable » de tous les partenaires étrangers « respectueux », lors de sa première apparition publique depuis l’annonce de sa victoire.
« Diomaye », comme il est communément appelé (« l’honorable » en sérère, une des communautés humaines du Sénégal), a fêtait son 44e anniversaire le lundi 25 mars. Son avènement annonce potentiellement une transformation significative de la gouvernance du pays.
L’ancien inspecteur des impôts a franchi discrètement les étapes dans l’ombre de son mentor Ousmane Sonko, troisième de la présidentielle en 2019 et frappé d’inéligibilité en 2024 après trois ans de bras de fer avec le pouvoir. Ousmane Sonko l’a désigné comme son remplaçant dans la course présidentielle. Il n’a jamais exercé le moindre mandat d’élu auparavant.
M. Faye a dit son intention d’oeuvrer à des changements au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Son pays, réputé pour sa stabilité, est l’un des piliers de l’organisation régionale secouée depuis 2020 par les coups d’Etat dans plusieurs de ses Etats membres voisins du Sénégal.
« Je lance un appel à nos frères et soeurs africains pour qu’ensemble nous consolidions les acquis obtenus dans les processus de construction de l’intégration de la Cedeao tout en corrigeant les faiblesses et en changeant certaines méthodes, stratégies et priorités politiques », a-t-il dit. En l’élisant, « le peuple sénégalais a fait le choix de la rupture » avec le système en place, a-t-il dit.
Rédaction