Une situation préoccupante secoue la province du Sud-Kivu, où des corps sans vie en provenance des carrières minières de Nyangue et Misisi, dans le territoire de Fizi, sont transportés à motos vers Bukavu, chef-lieu de la province. Faute de sécurité sur les routes, ces dépouilles sont souvent enterrées en cours de route, sans la présence ni l’accord des familles endeuillées.
Selon des témoignages recueillis par Kivu top info, les convois funéraires improvisés sont contraints de s’arrêter dans des localités intermédiaires telles que Swima, Mboko ou Luvungi, en raison de barrages illégaux, de fouilles systématiques et parfois d’exigences de rançon.
Cette insécurité persistante empêche les corps d’atteindre leur destination finale à Bukavu, où les familles espéraient leur rendre un dernier hommage digne.
« Ces enterrements précipités, souvent réalisés sans cérémonie ni respect des coutumes locales, bouleversent profondément les proches des défunts et compromettent les rites traditionnels », a déclaré Isac Magaju, porte-parole des transporteurs de la zone.
Le cas le plus récent concerne une femme de 45 ans, originaire de Mumosho, mère de huit enfants, décédée à Misisi et enterrée à Luvungi faute de passage sécurisé.
Les autorités locales sont appelées à renforcer les dispositifs de sécurité sur les axes routiers reliant les zones minières à Bukavu, afin de garantir le respect des droits des familles et des traditions funéraires.
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