Depuis des années maintenant, la population de la ville de Bukavu assiste à la convoitise des 10 mètres de rive le long du lac Kivu par des particuliers qui veulent se créer des parcelles là où elles ne devraient pas exister.
Sous l’œil impuissant des autorités, ces particuliers poussent des terres pour se faire des terrains, certains pour y ériger des maisons, d’autres pour la construction des queues d’accostage des bateaux et pirogues motorisées.
La violation de ces 10 mètres de rive est plus visible à Muhumba, Labotte, en commune d’Ibanda, le long du beach Muhanzi, au quartier Nkafu en commune de Kadutu, à la brasserie, en commune de Bagira, vers Bwindi-Kazingo jusqu’à Amsar, sur la route nationale № 2, Bukavu-Kavumu.
L’AFC/M23 veut décourager cette pratique longtemps dénoncée par la population ainsi que des experts en protection de l’environnement.
Dernièrement lors de sa descente à la centrale hydroélectrique Ruzizi 1 pour constater le dégât causés au barrage par les bouteilles plastiques et autres déchets jetés en désordre et qui finissent leur course au lac Kivu, le gouverneur de la province du Sud Kivu, Patrick BUSU BWA NGWI en a profité pour mettre en garde ces personnes qui continuent à pousser des terres pour se créer des parcelles sur les 10 mètres de rive du lac Kivu.
Selon lui, les conséquences de cette pratique de pousser le lac sont énormes et sont visibles déjà. L’autorité provinciale renseigne que cette situation menace aussi les installations de la SNEL, à la centrale Ruzizi 1.

Dans la foulée, Patrick BUSU BWA NGWI a annoncé la mise en place d’une équipe constituée des agents de la coordination de l’environnement ainsi que de l’urbanisme et habitat, afin de traquer toutes ces personnes qui poussent le lac Kivu, à la recherche des parcelles.
» L’environnement est un élément vital. Nous appelons la population à protéger le lac Kivu, en arrêtant de pousser les terres et en y jetant des déchets de toute sorte. Elle doit respecter les 10 mètres de rive. Nous allons sanctionner sévèrement tout celui là qui sera surpris dans cette pratique », a dit le gouverneur de province.
En effet, les 10 mètres de rive constituent une zone tampon de l’État interdite à la construction, car celle-ci est cruciale pour l’environnement lacustre.
Dans la ville de Bukavu et dans le territoire de Kabare, sur la route nationale № 2, les 10 mètres de rive sont massivement envahis par des habitations anarchiques ainsi que des dépotoirs des déchets, provoquant ainsi la pollution et l’érosion.
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