La route menant vers le cimetière de la Ruzizi, au quartier Nyalukemba dans la commune d’Ibanda est restée barricadée tout l’avant-midi de ce vendredi 29 Novembre 2024.
A la base, les habitants du Camp Saïo et ses environs en sit-in ont placé des barricades et ont brûlé même des pneus, une manière pour eux de dénoncer l’état de délabrement très avancé de ce tronçon routier très capital pour la ville de Bukavu.
Depuis les premières heures de la matinée, il était difficile pour tout engin d’atteindre le cimetière de la Ruzizi, en passant par la route Camp Saïo.
Sur les calicots et affiches des manifestants, il était écrit : « Nous demandons la modernisation de la route Camp Saïo-Cimetière. C’est dernier temps, les morts sont désormais transportés sur les têtes. Monsieur le gouverneur de province, les 48h promis pour la réhabilitation de cette route sont déjà passées »
Des manifestants interrogés par le reporter de Kivutop. info renseignent qu’à ce jour, il est impossible pour le véhicule d’atteindre le cimetière de la Ruzizi. Des bourbiers ainsi que des flaques d’eau en cette saison pluvieuse, rendent impossible la circulation sur ce tronçon routier.
« Arriver à un certain endroit sur cette route, le cortège qui accompagne le corps au cimetière pour l’inhumation est obligé de descendre des véhicules et faire le pied.
Là, on est obligé de transporter sur la tête le cercueil, avec les risques de tomber par terre », fait savoir un usager interrogé sur place.
Les manifestants demandent au gouverneur de province, Jean-Jacques Purusi d’honorer sa promesse faite dernièrement à la population du Camp Saïo, celle de réhabiliter cette route devenue impraticable.
« Le gouverneur de province est venu diriger par des mensonges. Dernièrement lors de son passage au Camp militaire Saïo, il avait promis de lancer dans 48 heures les travaux de réhabilitation de cette route qui mène vers le cimetière de la Ruzizi.
Plusieurs mois sont déjà passés depuis cette promesse et rien n’a été fait », renseigne un manifestant.
Pour rappel, cela fait des années que la société civile du quartier Nyalukemba ainsi que les usagers de la route Camp Saïo-cimetière de la Ruzizi dénoncent la dégradation de ce tronçon et exigent sa réhabilitation, mais aucune intervention du gouvernement provincial.
La dernière promesse du gouverneur de province a été un ouf de soulagement pour la population de cette partie de la ville de Bukavu, mais elle devra encore attendre.
Rédaction