Le mouvement révolutionnaire AFC/M23, par la voix de son porte-parole Lawrence Kanyuka, a publié ce mercredi 22 octobre une déclaration dénonçant une série de bombardements menés par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans les territoires de Masisi et Walikale, au Nord-Kivu. Ces frappes, survenues les 21 et 22 octobre, auraient été effectuées à l’aide de drones de combat et auraient ciblé les localités densément peuplées de Nyarushyamba et Kashebere.
Selon le communiqué relayé sur les réseaux sociaux, ces attaques sont qualifiées d’« ignobles, délibérées et aveugles », et constitueraient une violation flagrante du cessez-le-feu établi dans le cadre du processus de paix de Doha.
L’AFC/M23 accuse le régime de Kinshasa de saboter les efforts diplomatiques et de refuser toute résolution pacifique du conflit.
« Par ces agressions, le régime de Kinshasa foule cyniquement aux pieds le processus de paix de Doha », affirme Lawrence Kanyuka. Le mouvement estime que le gouvernement congolais porte l’entière responsabilité de l’escalade militaire, ayant lui-même provoqué la rupture du calme relatif observé ces dernières semaines.
Face à cette situation, l’AFC/M23 appelle les dirigeants régionaux et les partenaires internationaux à prendre acte de ce qu’elle considère comme une provocation manifeste. Le mouvement affirme qu’il se voit désormais contraint de « se défendre et d’éliminer toute menace à sa source afin d’assurer la protection des populations civiles ».
Ces événements surviennent dans un climat de tension persistante dans l’Est de la RDC, où les affrontements entre les FARDC et les groupes armés se sont intensifiés depuis le début de l’année. Malgré la mise en place d’un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, les violations se multiplient, mettant en péril les efforts de stabilisation dans la région.
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