Le ministre d’État en charge du budget, Aimé BOJI SANGARA est sur une chaise éjectable. Ce membre du gouvernement de Judith SUMINWA est visé par 53 députés nationaux, à travers une motion de défiance qui venait d’être déposée à l’assemblée nationale.
Dans une lettre de transmission de ladite motion au bureau de la chambre basse du parlement, le mandataire, le député national Willy MISHIKI BUHINI renseigne que cette motion est transmise conformément au règlement intérieur de l’assemblée nationale, notamment dans son article 235, alinéa 2.
Les signataires, au nombre de 53 veulent que leur motion puisse être examiner en plénière et que des dispositions utiles y afférentes soient prises. Donc après son examen, les députés pourront voter pour ou contre la motion. Une fois la motion votée par la majorité des députés nationaux, le ministre du budget sera automatiquement démis de ses fonctions.
Les griefs evoqués par les députés signataires de cette motion sont entre autres la gestion opaque du budget, caractérisée par des détournements présumés, des retards dans le paiement des fonctionnaires et des prestataires, et une mauvaise planification budgétaire; l’incapacité à faire face aux défis économiques, marquée par une inflation galopante et une dévaluation de la monnaie.
Les élus du peuple estiment que le ministre du Budget n’a pas su mettre en œuvre des politiques économiques efficaces pour redresser la situation. Il est reproché aussi le manque de transparence dans la gestion du budget et l’absence de communication adéquate avec le parlement.
Notez qu’en plus de la motion de défiance, une question écrite a été aussi introduite contre le ministre du budget au bureau de l’assemblée nationale par le député national élu de Fizi au Sud Kivu, Janvier Msenyibwa, au sujet de la réduction de l’allocation budgétaire du secteur de la justice dans le projet de loi rectificative des finances exercice 2024.
Pour rappel, lors de la plénière de la fois dernière à l’assemblée nationale, consacrée à l’examen du projet de loi de reddition des comptes 2023, le ministre du budget Aimé BOJI a été l’objet de plusieurs refus, de la part de plusieurs députés nationaux.
C’est le cas du député national, Christian MWANDO qui a précisé que plus de 50 % des dépenses du budget 2023 ont été exécutées par de simples lettres dans le grand mépris de la chaîne de la dépense.
Rédaction