Le président de la République Démocratique du Congo Félix Tshisekedi était devant les deux chambres du parlement réunies en congrès ce mercredi 11 Décembre 2024 pour son adresse sur l’état de la nation.
Dans son discours, le chef de l’État est revenu sur plusieurs questions dans différents secteurs de la vie.
Parlant de la situation sécuritaire au pays en général et dans sa partie Est en particulier, Félix Tshisekedi a dénoncé le dépeuplement progressif de plusieurs territoires à l’Est du pays, tout en précisant que toutes ces parties dépeuplées, sont ensuite repeuplées par des populations étrangères installées par le Rwanda.
« Cette dynamique soulève des enjeux majeurs en termes de souveraineté nationale, d’équilibre démographique et de cohésion sociale, nécessitant une réponse urgente et coordonnée », a dit le chef de l’État.
Devant les députés nationaux et sénateurs, le président de la République a aussi dénoncé les attaques persistants de l’armée rwandaise et du groupe rebelle M23, qui continuent d’occuper des territoires tels que Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et Lubero.
Cette situation a occasionné le déplacement massif de près de 7 millions de Congolais, feuillant des affrontements en répétition, selon le chef de l’État.
Dans son adresse, Félix Tshisekedi s’est montré très préoccupé par le développement du pays. Il a annoncé à ce jour un plan de réhabiliter les infrastructures rurales en 2025, cela dans le cadre du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T).
Le président de la République a promis de réhabiliter 38 000 kilomètres de routes de desserte agricole prévus dans le PDL-145T, ainsi que 11 423 kilomètres de routes prioritaires supplémentaires, en un délai d’un an.
Il est aussi prévu dans ce programme l’aménagement de 11 432 kilomètres de voies navigables destinées à la desserte agricole et la construction d’entrepôts portuaires adaptés, ajoute le président Tshisekedi.
La question de l’heure, celle du changement de la constitution a été aussi évoquée par le chef de l’État. Abordant cette question, il a appelé à un engagement pour une réflexion nationale sur cette réforme constitutionnelle.
» Mon mandat a été marqué par un démarrage raté ou plutôt retardé, notamment en raison du temps nécessaire mis pour la désignation de la Première ministre et la mise en place des institutions conformément aux prescrits de notre constitution. Ce délai, bien que contraignant, était indispensable pour respecter les échéances et les procédures fondamentales de notre démocratie. Cependant, cette situation nous invite à une réflexion commune.
Et d’ajouter, il est peut-être temps d’engager une réflexion nationale sur une réforme constitutionnelle », a fait voir Félix Tshisekedi.
Notez que cette adresse du chef de l’État sur l’état de la nation intervient dans un contexte où le pouvoir en place a une forte pression de la part de l’opposition, qui l’accuse de vouloir se maintenir au pouvoir, à travers un projet de changement de la constitution.
Rédaction