Depuis le mercredi 16 Octobre 2024, le débat sur la toile tourne autour de la campagne des contributions volontaires lancée par le gouverneur de province, Jean-Jacques PURUSI pour la reconstruction et le développement de la province du Sud kivu.
Selon l’autorité provinciale, les recettes générées par la province n’arrivent pas à répondre directement aux attentes de la population, qui attend avec impatience le décollage de la province ainsi que l’amélioration de son social; d’où ce recours aux contributions volontaires des administrés.
Cette démarche du gouverneur de province est aperçue malheureusement par plus d’un habitant comme un aveu d’échec de la part de ce dernier, qui par manque où toucher, a décidé de tendre la main à la population.
Le bureau de coordination de la société civile du Sud Kivu lui pense que ces citoyens auprès de qui le gouverneur sollicite des contributions, contribuent déjà à travers des taxes et impôts qu’ils payent chaque jour.
Selon sa présidente, maître Néné BINTU, le paiement de ces taxes et impôts est le moyen reconnus pour les contribuables de participer à la construction et au développement de la province.
Au cours d’un entretien avec un reporter de Kivutop.infos ce vendredi 18 Octobre 2024, Néné BINTU pense que le gouverneur de province devrait tout d’abord déposer son projet de budget 2025 à l’assemblée provinciale au plus tard le 15 Octobre dernier pour qu’il puisse être examiné et voté.
Selon elle, c’est dans ce projet qu’on trouve la vision chiffrée de l’exécutif provincial pour le développement de la province.
« Je pense qu’on doit être réaliste. Il y’a des impôts et taxes qui sont obligatoires à payer et qui sont du domaine de la province. Nous, nous attendons une bonne gouvernance accès sur les résultats. Le gouverneur a lui-même promis les résultats et la traçabilité.
Pour moi, les contributions du citoyen sont attendues à travers les taxes et impôts.
Et d’ajouter, après ces différentes contributions qui sont obligatoires et légales, le gouverneur peut attendre alors d’autres des bénévoles ou des philanthropes, des structures humanitaires et autres », a dit Néné BINTU.
La présidente du bureau de coordination de Ka société civile du Sud kivu soutient toutefois que l’initiative n’est pas du tout mauvaise, mais le programme du budget 2025 qui devrait dicter toutes les démarches, n’est pas encore là.
Notez que selon le gouverneur, les moyens récoltés seront gérés par un collectif composé du gouverneur de province, qui en assure la direction, des délégués de la société civile, de la fédération des entreprises du congo ainsi que de la plateforme inter-religieuse.
Le gouverneur a aussi précisé que la sélection des projets urgents à matérialiser sera discutée au sein du comité ci-haut évoqué, et dont un nombre déterminé sera soumis à l’approbation de la population par un sondage.
Eric MURHULA