Certains parents d’élèves de l’école primaire d’application de l’Institut supérieur pédagogique de Bukavu ont décidé de faire étudier leurs enfants ailleurs à cause de la mauvaise gestion remarquable dans cette école.
Ces parents justifient leur décision par le fait que le comité de gestion de cette école ne respecte pas certaines règles liées à l’éducation en instaurant même un cachot pour punir les élèves.
L’alerte est lancée par monsieur Raton KAKUMBWA, président du comité de parents d’élèves de cette école, dans une lettre d’alerte rendue publique le mardi 16 avril 2024 et dont copie a été déposée à Kivu top.info.
« C’est après 6 mois de crise entre les parents du CAEML devenu plus tard EPA/ISP, crise due à l’instauration des frais illégaux et le traitement dégradant infligé aux élèves par l’ISP Bukavu que les parents ont décidé de faire transférer leurs enfants dans les écoles environnantes pour éviter que ces derniers ne puissent connaître une année blanche à cause de ces violations graves de la loi-Cadre de l’enseignement national par ceux qui se disent éducateurs (ISP) en toute impunité au motif qu’ils sont de l’ESU. » signale le président du comité des parents dans sa lettre.
Les parents qui ont choisi cette école sont déçus de la qualité de l’enseignement ainsi que des méthodes staliniennes instituées par la Directrice (jusqu’à installer « un cachot scolaire » comme méthode de recouvrement desdits frais), sous la bénédiction du Comité de Gestion de l’ISP malgré les dénonciations et cris d’alarmes des parents.
Comme seule et unique solution durable, les parents ont décidé de transférer plus de 200 élèves dans les autres écoles, qui les ont récupérés sans problème, laissant ainsi le « laboratoire » de l’ISP de Bukavu traiter les élèves de la maternelle et du primaire comme des étudiants.
Contacté, le comité provincial de l’EPST, l’inspecteur principal provincial du Sud-Kivu 1 Jean Marie Mwayesi précise que le comité provincial se réunit dans un laps de temps pour essayer de trouver une solution. Toutefois, il souligne que toutes les instances habilitées sont saisies de la crise au sein de cette institution d’après les rapports des inspecteurs de l’EPST.
Nos efforts pour entrer en contact avec le directeur général de l’ISP BUKAVU n’ont pas abouti.
Eric MURHULA