Le Bloc Uni pour le Développement du Congo, BUDC en sigle monte au créneau et dénonce la libération de 13 sujets chinois récemment arrêtés pour exploitation illégale et illicite des minerais à Walungu.
Selon BUDC, ces citoyens chinois ont été appréhendés le 19 Décembre dernier par le gouvernement provincial du Sud-Kivu et présentés à la presse.
Cette organisation de la société civile regrette d’apprendre que ces derniers ont été libérés par les responsables de la Direction Générale des Migrations, DGM, sans infirmer au préalable l’autorité provinciale, le professeur Jean-Jacques Purusi.
Dans une lettre adressée au président de la République, Félix Tshisekedi est signé par son coordonnateur national maître BYAMUNGO KAZIMIRI Samuel, le consortium BUDC condamne fermement cet acte qu’il considère comme un manquement grave et une complicité avérée des personnalités qui collaborent avec les pays agresseurs.
« Comment comprendre que le Directeur Général des Migrations, en complicité avec son Directeur provincial ad intérim, puisse se permettre de libérer les ressortissants chinois, qui devaient verser plus de 10 000 000 de dollars américains dans le trésor public et qu’ils restent aujourd’hui libres de leurs mouvements?
Excellence Monsieur le Président de la République, nul n’est besoin de vous rappeler que la constitution de notre pays garantit un partage équitable des ressources conformément aux articles 58 et 59 de la Constitution de notre Pays », peut on lire dans cette lettre.
BUDC recommande donc, je cite :
1. L’arrestation immédiate des responsables de la DGM ayant facilité cette libération des sujets chinois qui, du reste, séjournaient illégalement sur le sol congolais.
2. L’intervention directe du Chef de l’État pour mettre fin à cette forme manifeste de corruption qui constitue une atteinte grave à la souveraineté de la République Démocratique du Congo.
3. L’arrestation de toutes les personnes ayant été impliquées, de près ou de loin, y compris les membres du Conseil Provincial de sécurité concernés.
4. Transfert direct de ces 3 sujets chinois qui sont encore à Bukavu devant leurs juges naturels.
5. Accompagner et soutenir le Gouvernement provincial dans toutes les démarches visant à traquer tous les exploitants et trafiquants illégaux et clandestins de nos resources naturelles.
Le consortium BUDC rappelle que cette impunité au pays est à la base d’un mécontentement au sein de la population et est susceptible de ternir l’image du chef de l’État au Sud-Kivu et dans la région.
Le BUDC appelle le président de la république à s’impliquer dans l’urgence, tout en précisant qu’il ne tardera pas à faire entendre son indignation, à travers d’autres moyens pacifiques, si rien n’est fait.
Il invite en outre les autorités compétentes à prendre des mesures immédiates, pour rétablir l’ordre et assurer une gestion transparente et équitable des ressources naturelles.
Rédaction