La libération par la Direction Générale de Migration des 13 chinois impliqués dans l’exploitation illicite des minerais à Walungu, et cela sans l’aval du gouvernement provincial du Sud Kivu qui les avaient pourtant arrêté, ne fait que susciter des réactions dans l’opinion, tant nationale que provinciale.
Après le bureau de coordination de la société civile du Sud Kivu et la Nouvelle Dynamique de la Société Civile qui avaient exigé l’interpellation des responsables de la DGM et des services de sécurité qui ont été complices dans cette affaire et qu’ils soient déféré devant la justice, c’est le tour du cadre de concertation de la société du Sud Kivu s’exprimer son indignation.
Dans un mémorandum adressé aux autorités de Kinshasa, cette structure de la société civile regrette de constater que Kinshasa cautionne le pillage des ressources naturelles au Sud Kivu par des étrangers, malgré la destruction de l’environnement et des infrastructures routières, dont ils sont auteurs.
Dans ce document intitulé « Les chinois dans les mines au Sud Kivu, la main noire des autorités de Kinshasa mise en nu », le cadre de concertation de la société civile du Sud Kivu demande aux autorités de kinshasa
d’eviter de tomber dans le délit de trafic d’influence, au mépris des dispositions du code et règlement minier en vigueur en RDC.
Il demande en outre aux autorités de Kinshasa de réitérer la demande de la société civile de Sud-kivu visant la retenue à la source de 40% des recettes d’assiette fiscale à caractère national, conformément à l’article 175 de la constitution et aux autorités provinciales.
Aux autorités provinciales et des Entités Territoriales Décentralisées, celui-ci leur demande d’assurer leur responsabilité dans la gouvernance minière en province, conformément au code et règlement minier ainsi que à la loi sur la libre administrations des provinces et des ETD.
Notez que devant la presse le mardi 24 Décembre 2024 dans la ville de Bukavu, le gouverneur de province Jean-Jacques Purusi a exprimé sa désolation après la libération de ces chinois, qui ont été, selon lui libérés par la DGM sans son aval et expulsés dans leur pays, la Chine, en passant par le Rwanda.
Pour rappel, ils étaient au nombre de 17 chinois qui avaient été arrêtés dans le territoire de Walungu par le gouvernement provincial. Selon le gouvernement, ces derniers exploitaient de l’or sans permis d’exploitation et étaient en séjour irrégulier en RDC.
Rédaction