Dans un communiqué de presse rendu public sur la situation au Sud-Kivu, notamment à Uvira et dont une copie a été exploitée par Kivu top ce lundi 08 Décembre 2025, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) note l’intensification des combats violents et meurtriers cette dernière semaine à Uvira, Fizi ainsi qu’à Walungu et Mwenga, des combats qui rendent extrêmement difficile le secours aux blessés et notamment leur transfert vers des structures médicales appropriées.
Alors que les besoins sont nombreux et urgents, le CICR dit se heurter à des difficultés d’accès dans certaines zones pour secourir les blessés, mais aussi pour d’autres interventions.
« Nous craignons qu’un grand nombre de ces blessés ne parviennent pas à trouver les soins médicaux dont ils ont désespérément besoin, » s’inquiète Djibril Mamadou Diallo, chef du bureau du CICR à Uvira.
Dans son communiqué, le CICR déplore donc la dégradation de la situation humanitaire au Sud-Kivu, à la suite de l’intensification de combats, des combats qui font des victimes et qui entraînent des déplacements massifs des populations.
« Une équipe du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de la Croix-Rouge de la RDC a évacué 21 blessés par armes, parmi eux sept enfants, sur une distance de 40 km jusqu’à la ville d’Uvira. Ces blessés sont pris en charge par des équipes médicales de l’Hôpital général de référence d’Uvira, soutenu par le CICR », renseigne le CICR.

Selon notre source, ces violents combats ne font que détériorer la situation humanitaire des populations dans toutes ces zones.
« Des hommes, des femmes et des enfants se retrouvent piégés par les combats, sur plusieurs lignes de front. Certains sont restés terrés dans leurs maisons pendant plusieurs jours. Ceux qui ont pu fuir, se retrouvent par dizaines de milliers dans un exode de trop pour des personnes vivant déjà dans des situations précaires et qui du jour au lendemain doivent tout abandonner et prendre le chemin de l’exil », ajoute Djibril Mamadou Diallo.
Le CICR regrette de constater que dans des zones densément peuplées, des armes explosives à large rayon d’impact, tel que des obus et des roquettes y sont utilisées, ce qui a causé de nombreuses victimes civiles et détruit des biens, y compris des infrastructures.
» Le CICR rappelle à toutes les parties au conflit et tous les acteurs qui participent directement aux hostilités qu’ils doivent se conformer à leurs obligations en vertu du droit international humanitaire. Notamment, toutes les opérations militaires doivent être conduites en veillant constamment à épargner, ou du moins, réduire les dommages causés à la population civile et aux biens de caractère civil ».
Pour rappel, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est une organisation neutre, impartiale et indépendante dont le mandat strictement humanitaire découle des Conventions de Genève de 1949. Il porte assistance aux personnes touchées par un conflit armé ou d’autres situations de violence partout dans le monde.
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