Le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, a présenté sa démission au président Félix Tshisekedi, qui l’a acceptée dans la foulée.
Cette décision marque un tournant majeur dans le paysage politique congolais, alors que le ministre faisait face à une série d’accusations graves.
La démission intervient quelques jours après la levée de son immunité parlementaire par l’Assemblée nationale, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires pour détournement présumé de fonds publics.
En cause : un contrat de 29 millions de dollars destiné à la construction d’une prison à Kisangani, dont 19 millions auraient été décaissés de manière irrégulière.
Nommé en mai 2024, Mutamba s’était engagé à réformer un système judiciaire qu’il qualifiait lui-même de « malade ».
Mais les vents politiques et judiciaires auront eu raison de son mandat.
Interdit de quitter Kinshasa et sous la menace d’un mandat d’arrêt, il a préféré prendre les devants en quittant ses fonctions.
Cette démission, bien que fracassante, soulève de nombreuses questions sur la gouvernance, la transparence et l’indépendance de la justice en RDC.
Un nouveau chapitre s’ouvre désormais pour le ministère de la Justice, dans un climat de forte tension à l’approche des échéances politiques à venir.
Merci BYAMUNGU