Le phénomène d’enlèvement d’enfants prend une tournure inquiétante dans la ville de Bukavu et ses environs.
Un nouvel incident survenu récemment met en lumière l’ampleur du problème et révèle l’existence de réseaux criminels bien organisés.
Le jeudi 25 septembre, deux enfants originaires du quartier Karhale, dans la commune de Kadutu, ont été retrouvés dans une chambre d’hôtel à Irambi Katana, précisément à Kabamba, non loin du marché Chabwine Mwami. Ces enfants avaient été enlevés il y a deux semaines depuis Bukavu.
Selon David Cikuru, activiste des droits humains, la chambre servait de base opérationnelle aux ravisseurs.
L’intervention des autorités locales a permis l’arrestation d’un suspect, pris en flagrant délit. Son complice, cependant, a réussi à prendre la fuite. Le suspect appréhendé a été remis aux services compétents pour enquête, les autorités espèrent qu’il pourra fournir des informations sur le mode opératoire de ce réseau, alors que d’autres cas similaires continuent d’être signalés.
Parmi les cas récents, un enfant enlevé au quartier Kasali, vers l’ancienne coopérative (commune de Kadutu), n’a été libéré qu’après le versement d’une rançon de 1 100 dollars américains par ses parents. Lui aussi a été retrouvé à Katana, ce qui semble confirmer une concentration des activités criminelles dans cette zone.
Plus tragiquement encore, une femme enlevée à Kavumu, près de Kabare, a été retrouvée morte à Mbayo, dans le village de Kamakombe.
Cette nouvelle forme d’insécurité qui refait face dans la province du sud-kivu renforce les appels des organisations locales à une réponse urgente et coordonnée des autorités pour mettre fin à cette vague d’enlèvements.
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