Le Mouvement du 23 mars, regroupé au sein de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23), a vivement dénoncé ce jeudi 2 octobre 2025 une intensification des opérations militaires menées par la coalition gouvernementale dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Dans un communiqué officiel, le mouvement accuse les Forces armées de la RDC (FARDC), les milices Wazalendo, les rebelles FDLR, des mercenaires étrangers ainsi que la Force Nationale de Défense du Burundi (FNDB) d’avoir ciblé des zones civiles à l’aide de drones et d’avions de combat.
Selon Lawrence Kanyuka, chef du département de la communication de l’AFC/M23, la nuit du 1er au 2 octobre a été marquée par des bombardements intensifs dans les territoires de Rutshuru et Buleusa (Walikale), au Nord-Kivu.
Il indique que ces frappes auraient provoqué la mort de plusieurs civils et entraîné des déplacements massifs de populations vers des zones jugées plus sûres, notamment Miriki dans le territoire de Lubero.
Le mouvement affirme que les frappes ont touché des localités densément peuplées, aggravant une crise humanitaire déjà alarmante dans la région. Des témoins sur place rapportent que les explosions ont semé la panique parmi les habitants, contraignant certains à fuir dans la brousse tandis que d’autres sont restés terrés dans leurs maisons, Les activités scolaires ont été suspendues à Buleusa, témoignant de l’impact psychologique de ces attaques sur les communautés locales.
Ces événements surviennent dans un climat de tensions croissantes entre le gouvernement de Kinshasa et le mouvement politico-militaire AFC-M23 actifs dans l’Est du pays.
L’AFC/M23 accuse la coalition militaire de vouloir neutraliser ses positions dans le cadre d’une stratégie préventive, alors que des mouvements de troupes ont été observés en direction de zones stratégiques comme Pinga.
Face à ce qu’elle qualifie de « barbarie », l’AFC/M23 appelle la communauté internationale à se pencher sur la situation humanitaire dans le Nord-Kivu et à condamner les attaques contre les civils. Le mouvement menace de riposter pour protéger les populations qu’il affirme défendre.
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