Un conclave politique inédit s’est tenu dans la capitale kényane, réunissant plusieurs figures de l’opposition congolaise autour de l’ancien président Joseph Kabila.
À l’issue de cette rencontre, les participants ont annoncé la création d’un nouveau mouvement politique baptisé “Sauvons la République Démocratique du Congo”, avec pour ambition de proposer une alternative à la gouvernance actuelle et de restaurer les fondements démocratiques du pays.
Ce rassemblement, qualifié de stratégique par ses initiateurs, s’est articulé autour des 12 points clés présentés par Joseph Kabila lors de son dernier discours à la nation. Ces propositions, entérinées par les participants, visent une sortie de crise en RDC, en réponse à ce qu’ils qualifient de “crise multiforme” mêlant dérives politiques, économiques et sociales.
Par ailleurs, les membres du forum ont fermement rejeté l’arrêt de la Cour militaire qui avait condamné Joseph Kabila à la peine capitale par contumace pour “trahison” et “crimes de guerre“. Ils dénoncent par ailleurs une instrumentalisation de la justice à des fins politiques et réaffirment leur soutien à l’ancien chef de l’État, désormais désigné président du mouvement “Sauvons la RDC”.
Le choix de Nairobi comme lieu de lancement n’est pas anodin. Il symbolise une volonté de porter le combat au-delà des frontières nationales et d’inscrire cette initiative dans une dynamique panafricaine, le mouvement appelle à la fin de la “tyrannie” et à la restauration de l’État de droit.
Avec cette nouvelle plateforme, Joseph Kabila signe un retour remarqué sur l’échiquier politique congolais, dans un contexte marqué par des tensions croissantes et une opposition en quête de structuration.
Antonius BAFUNYEMBAKA