La ville minière de Kamituga est plongée dans une spirale de violence et d’insécurité sans précédent. Depuis plusieurs semaines, les habitants vivent dans la peur, confrontés à des exactions perpétrées par des groupes armés, notamment les Maï-Maï Wazalendo, accusés de semer la terreur dans la région.
Des témoignages recueillis sur place décrivent une population à bout de souffle, accablée par les tueries, les pillages et un système de rançonnement qui semble s’être enraciné dans le quotidien. Des sommes importantes sont exigées aux barrières érigées par des hommes en uniforme, parfois au gré de leur humeur, ciblant aussi bien des civils que des responsables locaux. Des éléments incontrôlés, identifiés comme appartenant aux Wazalendo ou aux FARDC, sont également pointés du doigt.
La situation s’est aggravée le dimanche 5 octobre 2025, avec l’assassinat de Mzee Mambo, un notable respecté de Kamituga, tué par des hommes armés présumés Wazalendo. Ce meurtre s’ajoute à une série d’atrocités: viols, pillages, et exploitation anarchique des ressources naturelles.
Les habitants dénoncent une absence totale de protection et un sentiment d’abandon de la part de Kinshasa qu’ils qualifient des incapables.
Dans un geste surprenant, certains habitants de Kamituga ont exprimé leur volonté de voir l’AFC-M23 intervenir dans la région. Selon eux, cette « révolution » pourrait être une réponse à leur détresse, face à des groupes incontrôlés qui se sont transformés en bourreaux.
« Nous n’avons plus de choix. Si l’AFC-M23 peut nous libérer de cette souffrance, qu’elle vienne », confie un habitant sous couvert d’anonymat.
La situation à Kamituga interpelle. Elle exige une réaction rapide du gouvernement central et de la communauté internationale pour restaurer l’autorité de l’État, démanteler les réseaux criminels et garantir la sécurité des civils.
RÉDACTION