Une nouvelle vague de violence a secoué la chefferie des Wamuzimu, dans le territoire de Mwenga, dans la nuit du mardi 7 octobre à ce mercredi 8 octobre 2025.
Selon plusieurs sources locales, des éléments du groupe armé Wazalendo, affiliés au mouvement maï maï Malaika, sont accusés d’avoir violemment agressé deux motards et dérobé leurs engins.
Les victimes, grièvement blessées après avoir tenté de résister, ont été évacuées en urgence dans un état critique. Des témoins rapportent qu’au moins dix autres motos auraient été arrachées au cours de la même nuit, dans une opération marquée par des coups de feu tirés pour semer la panique parmi les civils.
Autrefois accueillis comme des alliés de la population, les miliciens Wazalendo sont aujourd’hui accusés de multiples abus: extorsions, agressions, et vols ciblés. Ce revirement suscite une vive inquiétude au sein des communautés locales, qui se sentent trahies par ceux qui étaient censés les protéger.
« Ces motos sont notre seul moyen de survie. Sans elles, nous sommes condamnés », déclare l’un des motards agressés, appelant le mouvement politico-militaire AFC-M23 à libérer cette partie de la province du sud-kivu.
Face à cette insécurité croissante, la population de Kitutu lance un appel au mouvement AFC-M23 afin de restaurer l’ordre et rétablir la confiance entre les forces de défense et les communautés, et mettre fin aux exactions commises par des groupes armés censés garantir la sécurité des civils.
Dorcas BALIKE