La province du Sud-Kivu fait face à une crise sanitaire préoccupante avec une flambée de cas de variole du singe, connue sous le nom de Mpox. Depuis janvier 2025, 17 336 cas ont été enregistrés, dont 18 décès, selon les données officielles communiquées par le Docteur Claude Bahizire, porte-parole de la Division Provinciale de la Santé (DPS).
La maladie touche 32 des 34 zones de santé du Sud-Kivu, avec des foyers particulièrement actifs à Miti-Murhesa (3 053 cas), Nyangezi (2 347 cas), Uvira (1 145 cas) et Nyantende (920 cas), Cette large propagation inquiète les autorités, d’autant plus que la région est déjà fragilisée par des conflits armés et d’autres épidémies telles que la rougeole et le choléra.
Malgré l’ampleur de l’épidémie, les efforts de prise en charge ont permis la guérison de plus de 16 500 patients, tandis que 366 personnes restent sous traitement dans les structures sanitaires locales. Les dernières données de septembre indiquent une baisse notable des nouveaux cas et des décès, laissant entrevoir une possible stabilisation de la situation.
Les autorités sanitaires insistent sur le respect strict des mesures d’hygiène: éviter tout contact avec des personnes infectées, ne pas consommer de viande d’animaux sauvages, et se laver régulièrement les mains. Ces gestes simples sont jugés essentiels pour freiner la chaîne de transmission du virus, qui se transmet principalement par contact direct avec les fluides corporels ou les objets contaminés.
La flambée de Mpox ne constitue qu’un des nombreux défis sanitaires auxquels le Sud-Kivu est confronté. Dans un contexte de vulnérabilité accrue, les autorités appellent à une mobilisation collective pour contenir la maladie et protéger les communautés les plus exposées.
Antonius BAFUNYEMBAKA