La biodiversité est le cœur de la planète, englobant le réseau complexe de la vie, des plus petits microbes aux arbres imposants. Sa préservation est primordiale, car la biodiversité soutient les écosystèmes, fournit des ressources essentielles et enrichit la vie humaine sur les plans culturel et économique.
Ceci a été révélé au cours des séances des sensibilisions et d’une émission publique radiodiffusée tenue en date du 04 Février 2025 à Kahororo dans le territoire d’Uvira par l’OrganisationMKAAJI MPYA. Ces dernières, entrent dans le cadre du projet, « Increasing media capacity to implement the Kunming-MontrealGlobal Biodiversity Framework in the Democratic Republic of Congo », soutenu par Internews Europe et Earth JournalismNetwork (EJN), et mis en œuvre par MKAAJI MPYA avec l’apport des journalistes au sein du réseau MKAAJI BiodiversityJournalists Network (MBJN).
MKAAJI MPYA dans ses interventions, a fait savoir que les activités humaines constituent de graves menaces pour cet équilibre délicat, entraînant l’extinction d’espèces de manière alarmante.
La biodiversité, ou la variété des espèces sur terre, est essentielle à la santé et à la stabilité des écosystèmes. L’urgence de comprendre l’importance de la biodiversité est cruciale pour reconnaître son rôle dans le maintien des écosystèmes et la prospérité humaine.
Pour sa part, pasteur MAZU, leader communautaire à Kahororoparticipant à cette émission publique, les changements climatiques sont visible ici à Kahororo avec un impact important sur la détérioration de la biodiversité. Les changements climatiques ont modifié les écosystèmes marins, terrestres et d’eau douce dans notre milieu faisant ainsi apparaitre des espèces exotiques envahissante comme le cas de la Jacinthe d’eau. Il a causé la perte d’espèces locales, augmenté les maladies et provoqué une mortalité massive de plantes et d’animaux, entraînant les premières extinctions liées au climat.
Le coordonnateur quant à lui, estime que les changements climatiques nuisent à la santé des écosystèmes, influençant l’évolution de la distribution des végétaux, des virus, des animaux et même dans les champs agricoles.
« La santé humaine peut également être affectée par la réduction des services écosystémiques, par exemple par la perte de nourriture, de médicaments et de moyens de subsistance fournis par la nature ».
Kahororo est un milieu presqu’ile selon ses habitants et qui fait face aux conséquences du changement climatique. Il contientdes zones humides qui jouent un rôle fondamental dans le maintien de l’équilibre des écosystèmes et fournissant des services écosystémiques essentiels qui bénéficient à l’environnement et à l’humanité.
Pour monsieur représentant des PA de Kahororo, ces écosystèmes agissent comme des réservoirs naturels d’eau douce. Ils capturent et stockent l’eau de pluie, régulant ainsi le cycle hydrologique.
Néanmoins, avec les montées des eaux du lac Tanganyika et les débordements des certaines rivières d’Uvira dans la province du Sud-Kivu, les habitants des Kahororo se retrouvent dans un danger qui nécessite l’intervention urgente des autorités à tous les niveaux pour protéger la population et les zones humides qui font face à plusieurs menaces majeures. D’abord, l’urbanisation galopante a réduit leur superficie des zones humides. Les rivières et marais sont transformés en bâtiments et routes. C’est un vrai désastre pour la biodiversité, car de nombreuses espèces y trouvent refuge.
Le changement climatique est également un facteur de stress que les peuples Batwa de Kahororo n’exclut pas. Les phénomènes météorologiques extrêmes, comme les inondations ou la sécheresse et des vents violents perturbent l’équilibre des écosystèmes. Les zones humides, qui agissent comme des éponges naturelles, deviennent moins résilientes face à ces phénomènes.
Ces peuples se sont engagés à leurs tours, à une lutte commune pour une résilience de la nature ainsi pour une bonne conservation de la biodiversité tout en soulevant l’élément menaçant qui semble être aujourd’hui un fléau à Kahororo, serait, l’introduction d’espèces non indigènes. Ces espèces envahissantes, souvent plus agressives, prennent le dessus sur les espèces locales. Elles perturbent la chaîne alimentaire et menacent la biodiversité.
« Les conséquences de notre négligence de la nature sont de plus en plus manifestes. Il est donc temps essentielle de préserver les zones humides pour maintenir un bon équilibre écologique ».
MKAAJI MPYA a ainsi rassurer les peuples autochtones de Kahororo qu’investir dans la conservation des zones humides ne renforce pas seulement lutte contre le changement climatique, mais cela protège aussi les écosystèmes et les ressources naturelles dont nous dépendons tous. D’où l’importance d’appeler la population de Kahororo à s’approprier cette lutte étant donné que c’est un peuple qui vit au dépend de la nature.
Cette émission publique radiodiffusée visait à aborder les cibles 8 et 11 du cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal en mettant en lumière les défis et les solutions pratiques relatifs à la préservation de la biodiversité et à l’adaptation au changement climatique, tout en impliquant les peuples autochtones Batwa de la Plaine de la Ruzizi dans la gestion durable de leurs ressources naturelles. L’objectif principal de cette émission était de sensibiliser les peuples autochtones et communautés locales sur l’importance de la biodiversité, des zones humides dans la Plaine de la Ruzizi, tout en abordant les impacts du changement climatique et la manière dont les solutions basées sur la nature peuvent améliorer la résilience des communautés locales, en particulier les Batwa.
Altinah F. RUTAHA